Le choix du nom "3Saisons"

   

Le Sphinx : « Quel est l’animal qui a quatre pieds le matin, deux à midi et trois le soir ? »

Œdipe : « L’Homme : il se traîne à quatre pattes dans son enfance, se tient sur ses deux jambes dans la force de l’âge et a besoin d’une canne dans la vieillesse. »

 

  

Les voici évoquées, les trois saisons qui se succèdent dans le déroulé d’une vie humaine. Trois saisons ? Mais pour accomplir le cycle, n’en faut-il pas quatre, oui, quatre … saisons ?

Certes, il y a bien quatre saisons. Mais la quatrième saison est un ailleurs, pour certains un concept plus ou moins tangible, variable selon les cultures et les religions, pour d’autres un point d’interrogation, voire un néant. 

Donc trois saisons à vivre ici-bas.

La première saison – enfance et jeunesse –  est objet d’attention, représente les attentes et les espoirs d’une humanité en devenir.

La deuxième saison permet la réalisation, la construction, l’édification de ce qui a été voulu et qui à présent devient.

La troisième saison est le grand questionnement de nos sociétés actuelles.

Un grand paradoxe aussi :

  • Dans un monde où l’agir dynamique et l’apparence prévalent dans l’importance donnée aux êtres, la tentation est grande de nier ce troisième moment de nos existences, en le cachant, l’écartant, le rejetant ;
  • Cet âge, réputé coûter cher – et de plus en plus – est devenu une cible convoitée dans nombre de secteurs de l’économie qui lui sont dédiés et en tirent profit.

Cette troisième saison est d’abord un fait, une réalité vivante, ensuite une occasion de cultiver les fruits de sa propre existence, de les transmettre, et, enfin, un prélude …

 

3Saisons, c’est affirmer que la troisième saison, avec ses particularités, est phase constitutive d’une existence humaine. D’où :

  • Une importance égale aux deux autres
  • Un droit d’existence au sein des deux autres
  • Un cheminement pouvant faire moisson de ce qui a été parcouru, et préparer le passage vers une quatrième saison d’une façon digne et humaine.

 

Le Roi :

Que l’on avance mon char, vite, allons nous-mêmes les chercher,

D’abord les saisons de l’année, puis les saisons du genre humain.

                                     Novalis, le Mariage des saisons (derniers vers du poème)